Histoire écrite par Valentin Dubrulle
Zura était un petit poisson lunaire, dont les écailles brillaient comme des étoiles dans la nuit. Il vivait dans un lac mystique, l’eau transparente comme du cristal, où la lune se reflétait chaque soir dans une lumière argentée. Depuis sa naissance, Zura avait entendu des histoires à propos d’un secret caché au fond du lac : un lieu oublié, une porte magique qui menait à un autre monde. Mais personne n’avait jamais eu le courage de s’y aventurer.
Un soir, alors que la brise nocturne effleurait les feuilles des arbres alentours, Zura croisa son amie Simi, une grenouille aux pattes de soie. Simi pouvait sauter si haut que ses pattes effleuraient presque les étoiles, et sa peau d’une douce couleur lavande brillait dans la nuit. « Tu sais, Simi », dit Zura d’une voix douce, « je crois avoir trouvé cette porte. Elle est là, tout en bas, là où les racines des anciens arbres rencontrent le fond du lac. »
Simi, avec son regard brillant d’excitation, répondit : « Si c’est vrai, alors c’est l’aventure de toute une vie ! Allons-y. » Ensemble, ils plongèrent dans les eaux fraîches et profondes du lac, traversant des jardins sous-marins où les plantes ressemblaient à des bouquets de lumière, et des poissons luminescents nageaient en formation, illuminant le chemin.
Au fur et à mesure de leur descente, l’eau devint de plus en plus claire, presque transparente, jusqu’à ce qu’ils arrivent devant une grande porte de pierre, recouverte de mousse et d’algues. « C’est la porte », chuchota Zura, émerveillé. Lorsqu’ils la franchirent, ils se retrouvèrent dans un monde sous-marin secret, un lieu étrange où des créatures merveilleuses peuplaient les fonds marins. Des sirènes aux cheveux faits de corail chantaient des mélodies mystérieuses, tandis que des étoiles de mer géantes se déplaçaient lentement, comme si elles flottaient dans le temps.
Au centre de ce monde, ils trouvèrent le trésor que tout le monde avait oublié : un coffre en bois sculpté. Mais à l’intérieur ne se trouvait pas de bijoux ni d’or, mais un trésor bien plus précieux : des souvenirs, des rêves abandonnés, des désirs non réalisés. Ces souvenirs brillaient comme des pierres précieuses, prêts à être réveillés.
« Nos rêves sont là, enfouis, attendant simplement d’être retrouvés », murmura Simi en effleurant un de ces souvenirs. « Ce coffre est un trésor de possibles. » Zura sourit et, ensemble, ils repartirent vers la surface, emportant avec eux la lumière des rêves oubliés et la certitude que, parfois, les trésors les plus précieux sont ceux qu’on garde dans le cœur.