Le Voyage de Malo dans le Jardin du Souffle

Le Voyage de Malo dans le Jardin du Souffle

Histoire écrite par Valentin Dubrulle

Malo était un petit garçon curieux, toujours plein d’énergie.
Mais ce soir-là, avant de dormir, il avait encore tout son monde qui tournait dans sa tête : les jeux, les idées, les souvenirs…

Alors, sa maman lui chuchota :

— « Ferme les yeux. Je vais t’emmener visiter le Jardin du Souffle. »

Malo obéit.

Dès qu’il ferma les paupières, il sentit une brise légère soulever ses cheveux, comme un coussin d’air tout doux.

Une passerelle de nuages se déroula devant lui.

— « Pose un pied… puis l’autre, » murmura la voix.
— « Tout doucement. »

Malo avança.

Sous ses pas, le sol moelleux chantait tout bas.
Chaque pas ralentissait un peu plus son cœur.


Au bout de la passerelle, il découvrit un grand jardin.

Mais ce n’était pas un jardin comme les autres :

  • Les arbres avaient des feuilles dorées qui respiraient doucement,
  • Les fleurs s’ouvraient et se fermaient au rythme du vent,
  • Le sol semblait pulser doucement sous ses pieds, comme un battement.

La voix de sa maman continuait :

— « Inspire une fleur… souffle une lumière. »

Malo s’approcha d’une fleur. Elle brillait d’un bleu pâle.
Il inspira doucement par le nez…
La fleur se gonfla de lumière.
Puis il souffla doucement par la bouche…
Et la fleur relâcha un nuage d’étoiles.

Plus il avançait dans le Jardin du Souffle, plus tout devenait lent et doux.


Dans une clairière, Malo trouva un grand arbre.

Au pied de cet arbre, il y avait une immense bulle transparente.
À l’intérieur : un hamac tissé de rayons de lune.

— « Monte dedans, » souffla la voix.
— « La bulle t’emmène plus loin. »

Malo se laissa porter.
La bulle s’éleva tout doucement, sans bruit, bercée par le rythme de son souffle calme.

En dessous, il voyait le jardin s’éloigner, les fleurs lumineuses, les rivières de brume, les collines douces comme des oreillers.

Bientôt, il ne sentit plus que son cœur qui battait lentement, tranquillement.

Et là, dans la bulle, Malo sentit ses bras devenir lourds, ses jambes toutes légères, et sa tête pleine d’étoiles molles.

La voix murmura une dernière fois :

— « Quand tu voudras revenir… il te suffira de souffler doucement, comme un soupir. »

Malo, bercé par les nuages, s’endormit.

Et dans son sommeil, le Jardin du Souffle continua de fleurir doucement autour de lui.


FIN

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